10/11/2025
Si Saint-Barthélemy ne s’étale pas sur des montagnes, elle dévoile des points hauts qui savent se faire aimer. Le circuit de la Vallée de Kerguillé, emblématique sur la commune (balisé jaune, environ 12 km), est le premier à recommander pour ses panoramas. Dès les premiers kilomètres, la promenade longe la crête en surplomb de la vallée, offrant une vue qui s’ouvre sur la campagne morihannaise : prairies, haies bocagères, et le clocher du bourg en sentinelle.
Le saviez-vous ? Le nom “Kerguillé” pourrait venir du breton “ker” (village) et “killiav” (forêt de houx), illustrant la tradition d’allier nature et paysage.
En sortant de Saint-Barthélemy pour rejoindre le relief du Blavet, l’ambiance change. Le Blavet, rivière navigable et axe historique (notamment pour la batellerie au XIXe siècle, source : Bretagne Magazine), creuse un sillon profond au milieu des collines de l’Argoat. La véloroute qui longe la rivière attire cyclistes et randonneurs, mais ce sont les bras secondaires à explorer à pied qui offrent les meilleures vues.
Quelques chiffres : La vallée du Blavet atteint jusqu’à 40 mètres de profondeur par rapport au plateau (source : Office de tourisme du Pays de Pontivy). L’altitude moyenne reste modeste, mais l’impression de “grandeur” vient du contraste entre plateaux ouverts et fond encaissé.
Au sud-ouest de Saint-Barthélemy, les terres s’élèvent, offrant d’autres plans larges. Le circuit des Landes de Lanvaux (entre Pluméliau et Melrand, balisé PR), d’environ 15 km, guide le marcheur à travers landes, bois et crêtes. La typicité locale tient à la présence de landes sèches, parsemées de fougères aigles et d’ajoncs, qui dégagent une odeur typique à la belle saison.
Un panorama, ce n’est pas qu’un “grand angle”. Quelques détails à guetter en chemin enrichissent la balade :
Anecdote locale : lors des “nuits des étoiles”, certains promontoires (notamment vers Kerviré) sont prisés pour leur ciel nocturne dégagé, loin de toute pollution lumineuse. Preuve que le panorama, ici, se vit aussi la nuit !
En Morbihan intérieur, la relation entre paysage et histoire est forte. Marcher sur une crête, c’est aussi longer d’anciens chemins de contrebandiers, passer près de pierres levées ou croiser des croix rurales souvent érigées aux points hauts – des “plein champs” qui servaient de repères.
Chiffre à retenir : le territoire de Saint-Barthélemy compte, sur 8,8 km², près de 15 points hauts recensés (sommets, buttes, promontoires selon les relevés IGN). Une densité notable pour le secteur !
Découvrir ces panoramas, c’est aussi entrer en dialogue avec un territoire. Rien n’empêche de s’arrêter, de sortir un carnet ou un appareil photo, ou simplement de contempler. Car au fil des chemins, la beauté, ici, se laisse apprivoiser et ne se révèle qu’à ceux qui savent prendre leur temps.