02/09/2025
L’histoire de Saint-Barthélemy, comme celle de tant de communes bretonnes, s’inscrit d’abord dans la pierre. Plusieurs éléments architecturaux racontent le passé rural, religieux et collectif du lieu.
Le pardon est sans doute la tradition religieuse la plus emblématique de Bretagne, et celle de Saint-Barthélemy ne fait pas exception. Organisé autour du 24 août, jour de la Saint-Barthélemy, on y voit :
Si l’aspect religieux attire moins aujourd’hui, le pardon reste un événement marquant pour le tissu social : c’est un moment de retrouvailles, d'accueil des nouveaux venus, et un prétexte à la convivialité autour d’un repas partagé (souvent en plein air, à la salle communale ou sous chapiteau).
À Saint-Barthélemy, la tradition du vivre-ensemble passe autant par les grands rendez-vous annuels que par des habitudes plus discrètes.
Chaque printemps, le comité des fêtes organise une journée animée au cœur du bourg. Au programme : repas à base de produits locaux (saucisses, crêpes, galettes), jeux traditionnels bretons (palet, boules bretonnes, course en sac) et bal populaire. Si la recette évolue selon les années, l’esprit festif, lui, ne change pas.
L’agriculture, qui façonne depuis toujours le paysage bartholoméen, marque aussi des temps forts dans la vie locale :
Ces moments valorisent la filière locale : près de 15 exploitants agricoles sont présents sur le territoire, majoritairement en élevage laitier et bovin (source : INSEE).
Parler de Saint-Barthélemy, c’est aussi évoquer un tissu artisanal dynamique. Entre tradition et modernité, la commune mise sur une transmission vivante des métiers.
On notera que 13% des emplois du village relèvent de l’artisanat, un taux supérieur à la moyenne nationale pour une commune rurale (source : INSEE).
Difficile d’évoquer Saint-Barthélemy sans parler des paysages qui s’y tissent au fil des saisons. Certains lieux naturels ou itinéraires sont devenus des symboles presque autant que les fêtes ou les constructions humaines.
Serpentant au sud de la commune, l’Ével structure les terres agricoles et attire pêcheurs et promeneurs. La pêche à la truite y est réglementée, mais demeure un loisir familial ancré dans les habitudes depuis des générations. Le parcours de randonnée du “Chemin de l’Ével” est fréquenté toute l’année, notamment au printemps pour admirer la floraison des iris sauvages.
Au fil des générations, Saint-Barthélemy a également développé une identité orale. Jusqu’aux années 1950, le breton – plus précisément le parler vannetais – était courant chez les anciens (source : Langues de France).
Certaines de ces histoires sont encore transmises par l’école ou lors de résidences d’artistes en partenariat avec la médiathèque.
Les traditions ne vivent que parce qu’elles se réinventent. À Saint-Barthélemy, la vie associative incarne à merveille cette identité villageoise.
Toutes ces initiatives donnent à la commune son visage : ici, être Bartholoméen, c’est autant habiter un lieu que transmettre un sens du collectif.
Saint-Barthélemy reste bien vivant, car il sait faire dialoguer traditions et modernité. Qu’il s’agisse du retour en grâce des circuits courts, des animations jeunes publics à la médiathèque, de la protection des chemins et fontaines ou de la recherche permanente d’un équilibre entre patrimoine et innovation, les repères qui rythment la commune sont loin d’être figés.
Entre croix anciennes, fêtes de village, ateliers d’artisanat, clochers et bocages préservés, Saint-Barthélemy joue sa partition sur un air discret, mais bien ancré. Un fil qui lie mémoire, paysages et envie de faire société, et qui, chaque année, séduit de nouveaux curieux comme il rassure les habitués.
Sources :